Vaccin Coqueluche et grossesse

On vaccine les femmes enceintes contre la coqueluche pour protéger leur bébé dès la naissance.
Voici pourquoi :
- Les bébés sont très vulnérables : les nourrissons, surtout avant l’âge de 2 mois (quand ils sont trop jeunes pour recevoir eux-mêmes leur premier vaccin), sont à très haut risque de formes graves de coqueluche. L’infection peut entraîner des complications graves comme des pneumonies, des convulsions, voire la mort.
- Le vaccin pendant la grossesse transmet des anticorps au bébé : Quand une femme enceinte est vaccinée (idéalement entre la 20ᵉ et 36ᵉ semaine d’aménorrhée, selon les recommandations), elle développe des anticorps contre la coqueluche. Ces anticorps passent ensuite par le placenta vers le fœtus, lui offrant une protection temporaire dès la naissance, jusqu’à ce qu’il puisse être vacciné lui-même.
- Le vaccin est sûr pour la mère et l’enfant : Les études montrent que la vaccination contre la coqueluche pendant la grossesse est sûre, bien tolérée, et efficace pour protéger les nourrissons dans leurs premiers mois de vie.
On vaccine à chaque grossesse, même si la femme a déjà été vaccinée avant, pour une raison principale :
Les anticorps protecteurs dans le sang maternel diminuent rapidement avec le temps.
Même si une femme a été vaccinée récemment, le niveau d’anticorps contre la coqueluche peut ne plus être assez élevé quelques années plus tard pour assurer une bonne protection au nouveau-né.
Pour résumer simplement :
- Ce n’est pas la mère qu’on veut protéger principalement, mais le futur bébé.
- Chaque grossesse est une « nouvelle mission » : il faut garantir qu’au moment de la naissance, le taux d’anticorps transmis est maximal pour ce bébé-là.
- Or, les anticorps vaccinaux baissent après quelques mois ou années → il faut un rappel à chaque grossesse pour être sûr qu’ils soient assez nombreux pour passer au fœtus.
Exemple concret :
- Si une femme est vaccinée en 2024 pour sa première grossesse et redémarre une grossesse en 2025, ses anticorps anti-coqueluche sont trop faibles 1 ans plus tard.
- Même si elle est enceinte à 1 an d’intervalle, un nouveau vaccin est recommandé pour booster les anticorps et transmettre un « maximum » de protection au nouvel enfant.
En résumé : c’est une stratégie de protection indirecte mais immédiate, qui sauve des vies.
